Elle n'est plus revenue et son ombre s'allonge
sur la croix du port fatigué qui encore respire,
l'automne qui vient massacrer mes caresses
est couvert de sa voix,
il ne respire plus sa bouche
avec mon air maltraité
comme une romance morte sur les lèvres de Brel
ou des bas de nylon déchirés par le silence.
(Mares lejanos - El sueño de Gauguin 1996)
1
Me hiciste pensar
que ni siquiera tu amor era eterno.
Ahora sufres y te preguntas
qué fue de aquella mirada,
en qué instante murió tu postrera sonrisa,
qué viento se llevó las hojas del diario
donde decías que me amabas.
Tu m'as fait réfléchir
que même ton amour n'était pas éternel.
Maintenant tu souffres et tu te demandes
qu'est-il arrivé à ce regard
Á quel moment votre dernier sourire
est-il mort ?
quel vent a pris les pages du journal
où tu as dit que tu m'aimais
2
Tu m'as fait réfléchir
que même ton amour n'était pas éternel.
Maintenant tu souffres et tu te demandes
qu'est-il arrivé à ce regard?
Á quel moment votre dernier sourire est-il mort ?
quel vent a pris les pages du journal
où tu as dit que tu m'aimais.
3
La sombra de mi llanto se perdió
aquella noche
en el aire callado de tu vuelo francés
mientras cantaba Brel
la soledad del hombre
en el amor y en la muerte,
el filo de la noche en su larga mirada,
y el mundo le aplaudía
con tristeza y con fervor.
Triste, en una romanza amortajada,
llegaba a mi memoria
con un rumor inmenso, que arañaba
los escombros del puerto
la caricia perpetua de los diques
de Ámsterdam en la escena
oscura, decadente y encendida
donde Jacky lloraba en los cuernos de la luna...
Tu sonrisa de piedra devastó
el rincón más sensible de los huecos
que acercaba tu corazón al mío
en tu rostro sediento de levante,
en la mirada herida
que llevaba la cruz angosta de mi alma.
L'ombre de mes pleurs s'est perdue
cette nuit-là
dans l'air tranquille de votre vol français
pendant que Brel chantait
la solitude de l'homme
dans l'amour et dans la mort,
le bord de la nuit dans son long regard,
et le monde l'a applaudi
avec tristesse et ferveur.
Triste, dans une romance
enveloppée,
est venu à ma mémoire
avec une immense rumeur
qui égratignait
les débris du port,
la caresse perpétuelle des digues
d'Amsterdam sur la scène
sombrée, décadente et éclairée
où Jacky pleurait dans les cornes de la lune...
Ton sourire de pierre dévasté
le coin le plus sensible des trous
qui a rapproché ton coeur du mien
dans ton visage assoiffé d'ascenseur,
au regard blessé
qui a porté la croix étroite de mon âme.