Editorial Alaire

Si te dijera, amor mío
Que temo a la madrugada
No sé qué estrellas son éstas
que hieren como amenazas
ni sé qué sangra la luna
al filo de su guadaña.

Presiento que tras la noche
vendrá la noche más larga
quiero que no me abandones
amor mío, al alba.

Al alba, al alba,
al alba, al alba.

Los hijos que no tuvimos
se esconden en las cloacas,
comen las últimas flores,
parece que adivinaran
que el día que se avecina
Viene con hambre atrasada.

Presiento que tras la noche
vendrá la noche más larga.
Quiero que no me abandones
amor mío, al alba,
al alba, al alba,
al alba, al alba.

Miles de buitres callados
van extendiendo sus alas
¿No te destroza, amor mío
esta silenciosa danza?

Maldito baile de muertos,
pólvora de la mañana.

Presiento que tras la noche
vendrá la noche más larga,
quiero que no me abandones
amor mío, al alba
al alba, al alba...

Autores de la canción: Luis Eduardo Aute Gutierrez
Letra de Al alba © Universal Music Publishing Mgb Spain S.a



Si je te disais, mon amour
que J'ai peur à l'aube,
Je ne sais pas quelles étoiles sont-elles
qui faissent comme des menaces,
Je ne sais même pas qui la lune saigne
Au bord de sa faux.
Je sens qu'après la nuit,
La nuit la plus longue viendra.

Je veux que tu ne m'abandonnes pas
mon amour, à l'aube.
A l'aube, à l'aube
A l'aube, à l'aube.

Les enfants que nous n'avions pas
se cachent dans les égouts
mangent les dernières fleurs
Il semble qu'ils aient deviné
que le jour qui vient
Arrive affamé tard.
Je sens qu'après la nuit
La nuit la plus longue viendra
Je veux que tu ne m'abandonnes pas
mon amour, à l'aube.
A l'aube, à l'aube
A l'aube, à l'aube.
Des milliers de vautours
silencieux
déploient leurs ailes
Ça ne te déchire pas, mon amour
Cette danse silencieuse
Maudite danse des morts
poudre à canon du matin
Je sens qu'après la nuit
La nuit la plus longue viendra
Je veux que tu ne m'abandonnes pas
mon amour, à l'aube.


Inspirée par Léo Ferré.
Auteur de la chanson : Luis Eduardo Aute Gutiérrez